Cher/Chère supérieur.e hiérarchique,
Quand vous m’avez cantonné à ce bureau sans fenêtre, je n’ai rien dit. Quand vous m’avez refusé mes dernières vacances, je n’ai rien dit. Quand vous m’avez piquer ma Pom’Potes dans le frigo, je n’ai rien dit. Mais quand vous avez annoncé qu’on déménageait au fin fond de l’Essonne, la coupe a débordé. Mon dernier plaisir était de venir au bureau tous les matins en vélo et, sur l’autoroute, ça risque de ne pas le faire. Je brise donc mes chaînes pour revoir la lumière du soleil, pour partir à l’autre bout du monde voir ce qu’il s’y passe, me jeter dans des vagues indonésienne, grimper des montagnes péruviennes, mettre mes pieds dans des sables sahariens et j’emmène mon vélo. Et mes Pom’Potes.
Je vous enverrai des cartes postales